dimanche 27 novembre 2011

Anecdotes

En cliquant sur un des liens en dessous d'un titre, vous pourrez immédiatement accéder à l'anecdote dans la rubrique qui la concerne.

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Anecdote 1.  La vache et le soldat  http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Epoque%20de%20guerre%201940-45


Anecdote 3.
 Jeanne et Joseph Wilmotte coulent le parfait amour  
http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Famille5%20Wilmotte-Dubois

Anecdote 5. Etre écolier à Brisy en 1957  http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Ecoliers%20de%20Brisy

Anecdote 6.  Sacs de grains pour la résistance  http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Epoque%20de%20guerre%201940-45

Anecdote 7. Travailleur forcé en Allemagne  http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Famille5%20Melchior


Anecdote 9. Se protéger dans les caves en 1944  http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Epoque%20de%20guerre%201940-45

Anecdote 11. Une tante Jeanne au grand coeur
http://brisyancetres.blogspot.com/2011/09/famille-mossoux-dubois.html

Anecdote 12. Les gendarmes referment le dossier
http://brisyancetres.blogspot.com/search/label/Croix%20de%20Brisy

Anecdote 13. Une bonne répartie : 
http://brisyancetres.blogspot.be/search/label/Famille4%20Huet%20%20Wilmotte

Anecdote n°16 . Mémoire d'un cheval déporté en Allemagne
http://brisyancetres.blogspot.be/search/label/Famille4%20Lambert%20Wilmotte

Anecdote 18. Améliorer la productivité dans les fermes
http://brisyancetres.blogspot.be/search/label/Famille5%20Mossoux%20Wilmotte

Anecdote 20 : Les revenus du clergé  

 



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Anecdote 1 : La vache et le soldat
Les militaires allemands n’étaient pas ravitaillés en viande et se fournissaient dans les localités occupées. Ils tuaient le bétail dans les fermes et le dépeçaient pour leurs troupes.
Un soldat allemand était venu réquisitionner une vache chez Joseph Remy, qui contraint et forcé la lui avait finalement cédée. Bien que ne se faisant plus trop d’idée sur le sort de sa bête, il suivit de l’œil le départ du soldat et sa vache. Ce dernier entra dans la ruelle près de chez Bihain. Joseph le soir venant, se hasarda à aller y voir de plus près. A l’extrémité de cette ruelle, juste à l’entrée de l’allée de la grange (pont dul bâtire) de chez Mossoux, la vache attendait son destin, attachée au piquet de clôture sans personne aux alentours. Il se dit que l’affaire n’était peut être pas perdue et reprit sa vache, la ramena chez lui en un autre lieu que sa place habituelle dans l’étable. Quand le soldat voulut récupérer la vache, il pensa qu’elle s’était échappée. Ne pouvant logiquement aller exiger une seconde vache chez le même fermier. Il jeta son dévolu dans l’étable de chez Melchior qui  ce jour là, perdirent une vache qui ne pu échapper aux couteaux germaniques

Anecdote 2. Mon 1er soldat US : Jean-Bernard est né le 15 juillet 1944 durant la guerre 40-45 (+21 janv.2020). Sa maman Alphonsine reste quelques jours au lit après l'accouchement. Sur ce temps, les Américains arrivent à Cherain. Louis s'empresse de faire monter à l'étage le premier soldat US disponible pour le présenter avec joie à Alphonsine toujours alitée. Elle voit un soldat US pour la première fois... qui plus est dans sa chambre

Anecdote 3 Jeanne et Joseph Wilmotte coulent le parfait amour, mais ils sont petits cousins et à l’époque, ce n’est pas bien vu. Ils souhaitent cependant se marier. Mais de mauvais commérages familiaux relatifs à des irrégularités menstruelles arrivent aux oreilles de la tante de Joseph qui les transmet à la maman de celui-ci. Cette dernière, sous cette influence demande à son fils Joseph de ne pas épouser Jeanne, sinon elle ne survivrait pas à ce chagrin. Joseph lui répond qu’il ne la fera pas mourir, mais qu’il n’épousera jamais personne d’autre. Il respecta sa parole et Jeanne se consola avec Ernest à Montleban.

Anecdote 4. Le curé Bihain : 
Sa maman "Catherine" disait en wallon " Avou nosse vèråt, nos-avans fêt on curé".(En français: Avec notre verrat nous avons fait un curé)
Explication : L'enseignement était coûteux et les longues études représentaient un coût que la maman avait évalué à l'équivalent de ce que rapportait les saillies payantes du verrat de la ferme

Anecdote 5. Etre écolier à Brisy en 1957
Difficile d’être écolier chez l’instituteur Joseph André. C’est un écolage à la dure, les punitions sont physiques, à genoux dans un coin ou frappés sur les doigts avec une règle. 
Elles sont aussi mentales :
1. Porter le drapeau des anciens combattants à l’entrée de l’école au grand étonnement des fermiers qui passent avec leurs attelages.
2. Lors d’une rare promenade, porter  au dos une ardoise cartonnée noire maintenue par un fil qui me passe autour du cou. Il y est inscrit à la craie blanche « Je suis un âne »
3. A plusieurs reprises, être comparé a une orange pourrie qui en contamine d’autres dans un tiroir. 
En troisième et quatrième primaire j’ai honte, je me crois coupable et je n’ose révéler cette situation à mes parents. Papa est finalement informé et me transfère en internat à St Remacle à Stavelot. Je fais connaissance avec la solitude, car le retour en famille c’est seulement après 3 semaines. Des grands, originaires de ma région me prennent en charge : Guy Nizet, Adelin Parmentier, Gabriel Felten, etc.., merçi

è Pareil comportement d’un instituteur est totalement inadmissible et serait sévèrement sanctionné aujourd'hui. Loin d’accepter cette éducation du passé, je refuse le laisser faire actuel de l’enfant roi. Le respect de l’enseignement doit redevenir une priorité, politique et justice doivent appuyer un retour à un juste droit.
Rédigé et vécu par Charles Wilmotte auteur de ce blog Internet

Anecdote 6.  Sacs de grains pour la résistance
Les résistants se cachent en forêt et doivent être ravitaillés. Les fermiers sont sollicités pour subvenir aux besoins alimentaires de cette armée de l’ombre, mais ils doivent aussi ravitailler l’armée Allemande. En accord avec Joseph André responsable de la résistance, Jean Melchior ne verrouille pas la porte de l’étable. La nuit, une équipe de résistants fracture une vitre de l’étable pour simuler un vol, entre par la porte et emporte les sacs de grains destinés aux Allemands et les cachent dans le clocher de l’église. La gendarmerie appelée pour constater le vol rédige les documents de circonstance qui annulent la livraison forcée aux Allemands.

Anecdote 7. Travailleur forcé en Allemagne. L’armée Allemande mobilise beaucoup d’hommes pour son armée et impose un quota de travailleurs forcés pour effectuer différents travaux en Allemagne. En agriculture, l’expérience des fermiers est précieuse. Ainsi Emile Melchior est enrôlé de force et travaille successivement dans plusieurs fermes et fait connaissance avec Marianne Müller. Comme bien d’autres Belges après la guerre, Emile souhaite vivre chez lui avec sa compagne. Mais une opposition totale de sa maman voue ce souhait à l’échec. Une amitié subsiste et après des années Marianne revient quelques fois à Brisy avec son mari.

Anecdote 8. Demande en mariage. Alfred Wilmotte (1877-1954) espère un jour pouvoir convaincre sa belle-sœur Catherine de convoler avec lui. Il profite d’une visite de Catherine Dubois chez sa sœur à Brisy pour lui demander sa main lors d’un retour en carriole bâchée à la gare de Gouvy. C’est par une réponse négative que Catherine reprend le train pour rejoindre le presbytère du curé Gérardy à Moulin du Ruy chez qui elle reste servante pendant 33 ans.

Anecdote 9. Se protéger dans les caves en 1944
Pol Jacob se souvient de l’offensive Von Rundstedt. Avec sa jeune sœur Mimie et son frère Jean chez ses grands parents Isidore Mossoux et Jeanne Dubois, ils se terrent sous le solide plafond voûté de la cave du n°13 pour se protéger des éventuels bombardements alliés. Mimie sous le froid, l’humidité et le manque d’hygiène contracte la galle. Pol accompagné d’un officier allemand du même prénom visite le village lors d’une période d’accalmie. Surprise quand au travers de la clôture ils voient descendre (venant de Sommerain) les premières colonnes de GI's (TF KANE)  qui distribuent barres de fruits séchés, sachets de café soluble et chewing gum dont les premiers exemplaires sont avalés. Il y a des hommes noirs parmi les soldats et son petit frère Jean prend peur croyant voir une multitude de  Pères Fouettard, personnage sinistre, qui accompagne Saint Nicolas et dispense des coups de martinet aux vilains garnements. Quelques Jeep Willys disposées en fin de convoi les impressionnent fortement. Après l’offensive et en cachette de leurs parents, les enfants ramassent dans les prairies de nombreuses languettes d’aluminium larguées par l’aviation alliée pour brouiller les radars des systèmes de défense allemande

Anecdote 10. Une semaine de cachot à Arlon
Une sommation était envoyée aux habitants, ils devaient compléter un formulaire joint à ce document et indiquer la superficie des propriétés, quantité de bétails, fonction et composition de la famille. C'est sur base de ces renseignements que les Allemands imposaient aux agriculteurs des quotas de fourniture d’aliments. Alfred Wilmotte (1904-1971) n’a pas totalement répondu à cette exigence de livraison et est condamné à une semaine de cachot à Arlon. Le menu est des plus simples, chou rouge tous les jours. 

Anecdote n° 11 : Une tante Jeanne au grand coeur
Jeanne Dubois habite à Brisy au n°13 avec Isidore Mossoux, elle voit arriver de la visite chez sa voisine Emilia épouse Zune et s’empresse de porter une casserole de soupe et la passe en dessous de la clôture à un des nombreux enfants de sa voisine. Ainsi les visiteurs et la famille ont de quoi se régaler avec un bol de soupe et de bonnes tartines.

Anecdote 12. Les gendarmes ferment le dossier
Eudore Zune, papa de Marie-Louise, (voir ci-dessus) achète une moto qui se révèle avoir été volée. Les gendarmes de Gouvy enquêtent chez Zune. L’interrogatoire se passe dans la chambre de leur maison à Brisy. Eudore semble ne pas les écouter et regarde inlassablement la photo de sa fille au-dessus de la porte. Les gendarmes lui demandent des explications et il leur répond que s’ils avaient montré autant de zèle pour retrouver l’assassin de sa fille, qu’ils en ont aujourd’hui pour une moto, le meurtrier serait connu. Les gendarmes ne connaissaient pas ce triste événement, ils ont quitté ce lieu sans jamais revenir.

Anecdote 13. Une bonne répartie 
Une femme venant d’un village voisin arrive à Sommerain avec sa truie. Elle se rend dans une ferme où il y a un verrat pour saillie. De passage devant une habitation, un vieux jeune homme l’interpelle et lui demande en wallon « c'èst l' qué d' vos deûs qui r’va ?» (laquelle de vous deux est en chaleur ?) Elle lui répondit sans hésitation « dji pinse qui c'èst mi, si c'èsteût l' trôye, èle s' åreût aresté chal » (Je pense que c’est moi, car si c’était la truie elle se serait arrêtée ici)

Anecdote n°14. Triste explosion. Gilbert Lafalize, costaud jeune homme aime le risque et pense que rien ne peut lui arriver. Un jour d’après guerre il charge un obus dans le canon d’un char US abandonné sur les hauteurs du village et tire en direction de la forêt de Liherain. Pour que ce fait ne se reproduise, Michel Reys chasse un bois dans le canon du char par l’intérieur de la tourelle. Il lui est arrivé de  scinder des obus en enlevant la douille. Mais un jour, après avoir travaillé au bois à faire des fagots avec Jules Grommersch et Camile Wilmotte (dit Mayanne) au pont de Brisy. A midi, il prend seul le chemin du retour et ne peut s’empêcher d’aller manipuler quelques obus dont un explose. Jules et Camille entendent l’explosion, mais imaginent une fois de plus l’œuvre de Gilbert. Joseph Gresse de Buret le découvre en arrivant de Cetturu pour se rendre à Rettigny. Gilbert meurt sur le lieu.

Anecdote n°15. Un garçon éveillé. Jean fils de Alphonse et Alice Werner habite à Sommerain chez ses parents. Un jour à proximité de chez Grandmaire qui habitent route de Brisy à gauche, il est interpellé par Elise, une sœur de la maman. Cette dernière habite Montleban. Elle lui dit « P’tit verrat d’Werner dji m'dimande si ti n'coûrs nin après nosse Germaine », (en français : Petit verrat de chez Werner, je me demande si tu ne courtises pas notre fille Germaine) il lui répondit simplement « on verrat ni coûrt måy qu’après one trôye » (en français : Un verrat ne fréquente jamais qu’une truie)

Anecdote n°16.  Mémoire d’un cheval "Mina" déporté en Allemagne
Les Allemands occupent la Belgique et s’approvisionnent dans les fermes. A Bonnerue, chez Lambert ils prennent tous les chevaux, excepté les deux ou 3 plus vieux. Celui de Jean est un beau cheval de concours, il fait partie de la rafle. Après la guerre, en 47/48, Jean effectue son service militaire en Allemagne comme la plupart des miliciens chasseurs ardennais. Il est caporal et chargé d'aller se ravitailler sur les ordres des officiers. A quelques kms de sa caserne à Euskirchen, il y a plusieurs fermes. Un jour dans une écurie, il reconnaît son cheval, avec lui un soldat de sa région pense que ce n’est pas possible. Jean le met au défit. Il crie 'Mina' deux fois. Le cheval tourne la tête et racle les pavés avec la patte avant gauche. De retour à la caserne, il en parle à ses supérieurs. Pour récupérer son cheval, il va jusqu'au général Piron chef des forces Belges en Allemagne. Personne n’intervient car l’animal fait partie des dommages de guerre, remboursés bien plus tard. Après son service, Jean rentre chez lui marqué par cette retrouvaille sans espoir.

Anecdote 17. Le petit Beth écrasé par un char de foin.  
Joseph Bihain (né en 1878) surnommé « le petit Beth » et sa sœur  Eugénie vivent à Brisy. Ils sont célibataires et propriétaires de la ferme située au carrefour des routes de Sommerain et Cetturu. Comme son surnom le dit, il n’est pas de grande taille, mais il dispose déjà d’un capital financier et joue à la bourse. C’est par le téléphone du village qu’il communique ses ordres suivant les conseils de son notaire. A cette époque il n’y a pas de faucheuse ni autre engin plus évolué et les blés sont coupés à la faux. Il aime les fleurs, particulièrement les coquelicots, rouges et fragiles, mais capables de se hisser plut haut que les céréales. Il évite de les couper et les contourne. Un triste accident survient dans la grange de la ferme Lambert le 14.07.1936 (diagonalement opposée au carrefour par rapport à son habitation) Écrasé lors du déplacement d’un char de denrées, il décède rapidement. Pour les obsèques, le corps sous cercueil est transporté comme à l’époque sur un tombereau tiré par un cheval de trait. En pareil cas, les villageois suivent à pieds jusqu’au cimetière de Sommerain. Chemin faisant ils passent « al longue roye » devant la parcelle qu’il avait précédemment fauchée. Les participants ont le regard attiré par les coquelicots, inclinés et toujours sur pied qui semblent le remercier et le saluent jusqu’à sa dernière demeure. Voir "petit Beth" sur la photo de mariage de "Famille 6 Remy Melchior"

Anecdote 18Améliorer la productivité dans les fermes
Il était un temps où les outils actuels de grande productivité n’étaient pas encore imaginés. Dans nos campagnes, les fermiers passaient parfois de longues soirées à réfléchir à comment mieux gérer et faire fructifier leurs sols. Pol Jocob, jeune homme de la ville, venait régulièrement passer des vacances de travail chez ses cousins à Brisy. Il se souvient de ces réflexions à la ferme Mossoux. Chacun y donnait un avis, parfois suivi d’un impressionnant et long moment de réflexion. Dans ce silence où seul le vol des mouches était audible, le jeune homme n’osait faire le moindre bruit. Plus de cinquante ans plus tard il est encore impressionné par ces moments de haute réflexion.

Anecdote 19 : Les corbillards du passé
Joseph Bihain époux de Catherine Wolwertz est le dernier habitant du village de Brisy à avoir été emmené au cimetière sur un tombereau tiré par un cheval, c’était en 1955, il neigeait. Ensuite ce fut la Jeep Wyllis (modèle 1946, achetée d’occasion en 1952) de Joseph Remy qui pris le relais, elle emmena  Joseph Strape en 1956 , le siège passager avait été démonté pour poser le cercueil.
Pour bénir le mort en sa demeure de vie, le curé venait à pied de Sommerain par le chemin passant derrière l’école. Les paroissiens le suivaient à pied derrière le cercueil jusqu’à Sommerain où sont enterrés les Brioties. 

Anecdote 20 : Les revenus du clergé  
A Sommerain, il y a bien plus d’un siècle, le curé avait deux vaches et des brebis, qu’il mettait en charge à tour de rôle chez les villageois. Mais il détenait le taureau et le verrat qui étaient hébergés dans l’étable du presbytère ou sur un terrain joignant. Ainsi les saillies des vaches et des truies des fermiers locaux étaient payantes chez le curé. Il y avait près du presbytère, le « pré d’a torrai » et le « pré d’a verra »

Anecdote 21. Un prénom et une succession 
Après le décès de son frère dit le petit Beth, Eugénie Bihain (1875-1945) également célibataire vit seule.
A l’approche de ses derniers jours, elle lègue ses biens et l’héritage de son frère à Léon Bihain.
Sous une condition : Le troisième enfant de Céline et Léon doit porter le prénom d’Eugénie. Ainsi Ninie Bihain (1945) est née Eugénie Bihain dans les registres communaux. L’abréviatif Ninie s’est imposé par la suite.

Anecdote 22 : Salle pour les banquets du passé
Dans nos villages, il n’y avait pas de salles suffisamment grandes pour accueillir les banquets de mariage.
La grange de chez Mossoux, une des plus grandes du village, a été utilisée à plusieurs reprises pour les banquets de mariage organisés au printemps.
Le mariage d'Angèle Bihain avec Guillaume Englebert le 15-04-1936 s’est déroulé en ce lieu.  

Anecdote 23 : Passionné de mécanique il fabrique un kart en 1964. A l’âge de 13 ans, il me prit l’envie de fabriquer un kart. Mais à l’époque il n’y a pas beaucoup d’outillages dans les fermes pour une telle réalisation.
L’outil de base est un poste à souder, mais seul le forgeron du village voisin dispose d’un poste à souder appelé Furet (marque du fabricant). Papa accepte d’acheter un poste à souder et suite à la publicité parue dans un journal agricole « Sillon Belge », nous contactons un magasin d’outillages de la place St Lambert à Liège. Un représentant vient à 2 reprises pour nous vendre ce poste de marque Fimer.
Ne disposant pas de tour ni de fraiseuse je dois acheter certains éléments déjà pré assemblés. L’essieu avant est acheté dans un garage à Bastogne et le moteur CZ 150 est obtenu pour quelques francs chez un mécanicien moto, Lucien Desert à Cherain.
Quant au mécanisme de direction, je le découpe à la scie à métaux sur une petite voiture du ferrailleur Charlot à Bovigny, que de sueurs …. La bague extérieure des roulements de direction est soudée sur le châssis. Le fond du Kart provient de la façade publicitaire du café Lafalize, il y est inscrit Piedboeuf en émaillé. L’apprentissage de la soudure se révèle plus longue et plus difficile que prévu (percement des tubes).
Un problème technique me demande plusieurs nuits de réflexion : Comment positionner correctement les roues arrières qui proviennent d’un scooter Zundapp. Cette énigme est solutionnée par un petit tube coupé à angle, ainsi en effectuant une rotation je modifie l’angle de chasse. La transmission s’effectue sans différentiel, seule la roue arrière droite est motrice. Ainsi il m’est facile de tourner à gauche en puissance et provoquer des jets de pierres à la grande frayeur des poules en milieu de village. 
Les seules tôles disponibles proviennent de toitures agricoles. Je les découpe sur un sol de terre avec un poignard de baïonnette de fusil US. Un pied de chaque côté sur la tôle, pour découper on frappe le dos de la lame avec un marteau.

Anecdote 24 :  Hommage à Joseph Wilmotte (°1901  +1980)

Joseph était un homme doux, toujours à l’écoute, si attentif aux autres.

Sa soif de lecture était motivée par son grand désir de connaissances historiques.

« Sans toi, cher parrain, ce blog n’aurait peut-être jamais vu le jour. Pour l’alimenter, j’ai pu bénéficier de toutes tes connaissances sur la généalogie familiale et sur celle de Brisy, notre village, où l’on découvre que la plupart des habitants ont un lien de parenté.

J’ai souhaité savoir et comprendre. N’ayant pas ta mémoire prodigieuse, j’ai noté puis enregistré sur papier les structures et anecdotes de toutes ces familles qui se retrouvent maintenant à disposition de tous.

Les villageois se souviennent de ton travail méticuleux. De véritables œuvres d’art ! Tes coups de faux du matin au soir résonnent encore comme un métronome. Tu préparais si bien les contours des parcelles de denrées avant le passage de la faucheuse lieuse. Certains souriaient gentiment quand tes magnifiques chevalets de foin, presque terminés, basculaient sous l’effet du vent. Aux plus fortes chaleurs, tu travaillais sans chapeau et le soir venu, tu rentrais avec le crâne chauve tout bronzé et noirci de poussières.   

Tu étais fermier, mais ton loisir favori était la lecture journalière de la Libre Belgique dont tu décryptais presque tous les articles, ainsi tu avais parfois plus d’une semaine de lecture en retard.  

Tu dévorais les livres « Historia » et ton bonheur était grand de me narrer la guerre des Gaules par Jules César.

Merci, parrain, de nous avoir laissé cet héritage culturel et ce travail de mémoire. »


Anecdote 25 : Acte de baptême hors mariage.

Il y a de cela plus de 300 ans, les attestations d’actes de baptême pour une naissance hors mariage étaient rédigées d’une façon particulièrement évoquante. Sans aucun respect pour les parents, bien moins encore pour la maman traitée de complice sous un régime religieux patriarcal. A cette époque et bien après sur tout acte de baptême, l’épouse n’était pas nommée, le prêtre indiquait simplement son prénom suivi de « la femme de Brisy ».

En voici un exemple rédigé par le prêtre officiant à Brisy en date du 28 décembre 1703. 

« Fut baptisée Marguerite, conçue par fornication simple de Noël Grandjean de Brisy et Bastine sa complice».


Anecdote 26 : Vacciné contre le tabagisme par une pipe !

Ai-je 7 ans et déjà une pipe que je tiens entre mes lèvres ? Quand un adulte petit cousin (Jean Wilmotte) me demande «vousse dol toubac ?» (veux-tu du tabac ?), je réponds positivement et je bourre ma pipe avec du tabac de la Semois. Il l'allume, j’aspire fort et ça se consume, youppie. Mais la pipe est un jouet en plastique qui fond sous l’action de la chaleur. Ainsi, je fume un amalgame de tabac et de plastique. Bien vite, je me sens mal, ma tête tourne, je suis malade, je vomis. La conclusion de cette histoire est que jamais plus, je n’ai touché au tabac ni aux cigarettes et que je suis dérangé par l’odeur des gens qui fument. Cette mauvaise action d’un adulte m’a préservé d’un fléau.


 Anecdote 27 : Au temps où on prenait son temps, le cheval semble décider des arrêts conversations.

Sur la route du travail, il aime  s’arrêter en présence de potentiels interlocuteurs. Le fermier papote alors et échange qq mots sur le temps, la situation et les nouvelles du jour. Puis hop, on redémarre. Cette pause est créatrice de bien-être et de réflexions. 


Anecdote 28 : Joseph Martin devient instituteur à Rettigny.

Le choix d’un nouvel instituteur est effectué par la totalité du conseil communal : bourgmestre, échevins et conseillers. Le vote est réalisé en plusieurs tours avec éliminations successives.

Comme de coutume, les trois candidats se sont préalablement présentés à chaque élus pour faire valoir leurs compétences et obtenir un soutien : le favori du bourgmestre Florentin Collette est un certain Portetel. Victor Gresse, conseiller dans la minorité communale, propose un certain Desi. Quant à Alfred Wilmotte, échevin, son candidat est un petit cousin « Joseph Martin ».

Au premier tour de vote, la majorité des votants s’oppose au choix du bourgmestre et opte pour Joseph Martin qui est élu immédiatement.

Ainsi, Joseph commence une longue carrière d’instituteur à Rettigny sans jamais avoir reproché au bourgmestre de ne pas l’avoir choisi. Bien au contraire ! Mieux encore, plus tard, il épouse sa fille Annette qui a été son élève en sixième année primaire. Ils eurent 5 enfants et une longue vie heureuse. Je pense qu’il a été apprécié par ses nombreux élèves et leurs parents !


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