Si vous avez des informations concernant Bernard TABAR, elles sont bienvenues.
Bernard TABAR
Né à Brisy en 1633, il est le fils de Jean Tabar décédé en1691, échevin de Brisy.
A cette époque, les
Tabar sont nombreux dans ce petit village, nous en avons la traçabilité par les
actes de baptêmes, de mariages et de décès de la paroisse de Cherain, rédigés
par les curés, prêtres et vicaires de Brisy.
A cette époque, Brisy faisait partie de la paroisse de Cherain. C'est en 1808 que le clergé a souhaité que le village de Brisy soit attaché à la paroisse de Sommerain.
L’acte de baptême de Bernard Tabar n’a pu, à ce jour être retrouvé. Cependant Bernard Tabar figure dans un acte de baptême de Jean Tabar né à Brisy en 1685. Il en était le parrain. A cette époque, Bernard est chanoine à Houffalize. Plus tard en 1692, il devint prieur de l’abbaye du Val des Ecoliers à Houffalize jusqu’en 1701, date de son décès.
Suivant les actes religieux de la paroisse de Cherain, nous remarquons à Brisy, un lien d’amitié et peut être de parenté entre les familles Tabar et Wilmotte. Car, souvent lors des baptêmes des enfants de ces familles nombreuses, parrain et marraine sont des Tabar pour les Wilmotte et des Wilmotte pour les Tabar.
Un des prêtres vicaire de Brisy, Jean Tabar °1728 +1764, est issu d’une famille Tabar de Brisy. Son nom est mentionné dans une rubrique de «Brisy village et ses ancêtres», (voir la rubrique « Croix de Brisy »).
Aujourd’hui, à Brisy, nous constatons qu’il ne reste personne de ces grandes familles.
Le nom de Bernard Tabar est mentionné sur la cloche de l'église de Fontenaille.
Ci-dessous, suivant document publié par Houffarchive (Thibaut Westhof) http://houffarchive.be/2023/03/10/bernard-tabar-prieur-de-houffalize/
Bernard Tabar naît à Brisy (Cherain) vers 1633. Il est le fils, vraisemblablement, de Jean Tabar, échevin de la Cour locale en 1640/1655, et neveu de Pierre Tabar, bourgmestre de Houffalize à la même époque [1]
Il est admis
comme profès [2]
à l’âge tardif de trente-six ans si le témoignage de l’obituaire [3] est exact
[4].
Il est sous-prieur [5] (NDLR de
l’abbaye du Val-des-Ecoliers de Houffalize) au moins dès 1678 et représente à
ce titre le monastère en différentes occasions [6]. En 1682, il tient le
secrétariat des assemblées capitulaires et est qualifié notarius capituli [7]. Au décès
de Jean de Tiège, il est élu (ndlr prieur) [8] le 21 mars 1692.
Le 22 avril
suivant, Jean de Montenay, abbé de Sainte-Geneviève de Paris, général de
l’Ordre, confirme le nouveau prieur [9]. Le 4 août 1698, le monastère de
Sainte-Catherine reçoit la visite du frère Jean Macaire, abbé du
Val-des-Ecoliers à Liège [10]. Celui-ci recommande au Chapitre de procéder à
l’élection d’un sous-prieur. Le choix se porte sur Louis Draway, curé de
Cherain [11] en 1675. Procédure exceptionnelle : le prieur dut remettre à
cette occasion, son droit de vote au visiteur.
Le règlement
statué au cours de sa visite, reprend outre les dispositions habituelles, des
recommandations particulières concernant le service du réfectoire, la formation
des novices à la prédication et l’étude de la Théologie, la conservation de la
Bibliothèque ; il fait état de diverses plaintes concernant la fuite des
secrets de la maison et des délibérations capitulaires.
On peut
considérer comme une suite pratique de cette visite les travaux que Tabar
fit entreprendre au monastère, restaurant le réfectoire et lui donnant les
dimensions qu’il conservera jusqu’à l’ancien régime, de même que la cuisine
à l’étage, interdite aux servantes [12].
Le prieur fit
rééditer pour la part lui incombant, l’église paroissiale de Cherain [13],
vraisemblablement à partir de 1694. La reconstruction de celle de
Fontenaille suscita de 1696 à 1699 un procès entre le monastère et la
Communauté des fidèles, par devant le Conseil de Luxembourg [14]. Parmi les
travaux importants de cette époque, signalons l’installation du grand autel
de l’église de Houffalize, achevé en 1698 à l’initiative du sous-prieur Louis
Draway [15]. Bernard Tabar assiste régulièrement aux assemblées d’Etats
de Luxembourg après le retour du duché aux Pays-Bas espagnols [16], en avril,
octobre, décembre 1698, en janvier et décembre 1699, le 2 novembre 1701.
Le prieur meurt à
l’âge de soixante-huit ans [17], le 5 décembre 1701.
LE MONASTÈRE DU
VAL-DES-ECOLIERS
Le monastère [18]
du Val-des-Ecoliers d'Houffalize doit sa fondation aux seigneurs de la bourgade
ardennaise et à l'abbaye liégeoise de Notre-Dame-en-Ile. Créé en 1235 dans
l'ancien hôpital Sainte-Catherine situé aux portes de la ville, il fut implanté
en 1243 dans un endroit plus propice, près du pont de l'Ourthe. Les religieux
avaient pour missions de mener dans le cloître la vie commune des chanoines
réguliers et d'exercer au dehors, de manière permanente, le ministère
paroissial dans plusieurs églises de la région incorporées au prieuré. Ils s'en
acquittèrent jusqu'à la fin du 18* siècle. En 1784, la communauté fut
dispersée et sa maison fermée en application de l'ordonnance promulguée l'année
précédente par l'empereur Joseph II et portant sur la suppression des ordres
contemplatifs.
Du 13e au 18e
siècle, le prieuré était le principal centre religieux de la terre de
Houffalize. Il possédait un domaine étendu dans la prévôté d'Ardenne et même
au-delà. L'histoire de l'Ourthe orientale s'alimente pour une bonne part aux
archives de l'Institution [19].
LE DUCHÉ DE Luxembourg
Le duché de
Luxembourg est une ancienne principauté du Saint-Empire romain
germanique.
Il était beaucoup plus étendu que l'actuel grand-duché, puisqu'il
regroupait l'actuel grand-duché, la province belge de Luxembourg, une
partie de la province de Liège (environs de Saint-Vith) telle
qu'on la connaît aujourd'hui, les alentours de Montmédy et
de Carignan ainsi que ceux
de Thionville jusqu'à Marange-Silvange en France (région Grand
Est), ainsi que la région comprenant Bitburg, Neuerburg, Kronenburg, Manderscheid et Schleiden dans
l'Eifel, mais aussi les localités d'Igel, aux portes de Trèves, et
de Sarrebourg sur la rive droite de la Moselle (Land de Rhénanie-Palatinat)
en Allemagne.
POUR LA PÉRIODE
QUI NOUS CONCERNE
Pendant
les XVIe et XVIIe siècles, le duché
de Luxembourg et les autres provinces qui composent le territoire des Pays-Bas
appartiennent aux Habsbourg d’Espagne.
Sur l’échiquier
européen, le Luxembourg occupe une position stratégique importante. Dès
le XVIe siècle, le pays est entraîné dans les nombreuses
guerres que les Habsbourg d’Espagne et les Valois, puis
les Bourbons de France se livrent pour l’hégémonie en Europe. La
ville de Luxembourg est progressivement transformée en une des forteresses les
plus réputées d’Europe, véritable « Gibraltar du Nord ».
En 1659,
le traité des Pyrénées, qui met un terme provisoire au conflit
franco-espagnol, démembre toute la partie méridionale du duché
— notamment Thionville et Montmédy — au profit de la
France. En 1684, la forteresse de Luxembourg est assiégée par les
armées de Louis XIV. Après la prise de la ville, l’ingénieur
français Vauban, qui a dirigé les opérations du siège, entreprend de
vastes travaux de fortification.
Pendant une
courte période, de 1684 à 1697, le duché de Luxembourg reste sous régime
français. Les Français prennent Luxembourg comme base de départ pour
leurs expéditions guerrières vers l'Allemagne, et en particulier vers le Rhin.
Ce fait inquiète les voisins de la France et contribue à la formation de la Ligue
d'Augsbourg en 1686. Une guerre s'ensuit, qui force la France à
restituer le duché aux Habsbourg en 1697 (traité de Rijswick). En
1715, après la guerre de Succession d’Espagne, les Pays-Bas
méridionaux reviennent à la branche autrichienne des Habsbourg.
Par opposition
aux deux siècles précédents, le XVIIIe siècle a été une
période de paix au Luxembourg. Les règnes de Charles VI (1715-1740),
de Marie-Thérèse (1740-1780) et de Joseph II (1780-1790)
apportent un renouveau dans de nombreux domaines. Les réformes autrichiennes,
telles que le cadastre thérésien introduisant l’égalité fiscale ou encore
l’Édit de tolérance accordant aux non-catholiques la liberté de
culte, annoncent déjà les innovations de la Révolution française [20]
LES ETATS
PROVINCIAUX DU LUXEMBOURG
La province était
représentée par les états formés des trois ordres du clergé de la noblesse
et du tiers. C’est le 13 janvier 1359 qu’on voit pour la première fois le
tiers réuni aux deux autres ordres. Voici, selon MM. Noblom et Gachard, l’organisation
et les attributions de ces assemblées. L’ordre du clergé était représenté
par les abbés de St Maximin près de Trèves, de Munster dans la ville basse de
Luxembourg, d’Echternach, de St Hubert, d’Orval et par le prieur du monastère
des Ecoliers à Houffalize ; l’ordre des Nobles par les nobles ayant
haute justice et faisant preuve de deux quartiers de noblesse tant du côté
paternel que du côté maternel.
L’ordre du tiers était formé de quinze députés élus par les
quinze villes du duché nommées villes députantes dont huit dans le quartier
wallon et sept dans le quartier allemand. Ces villes étaient Luxembourg, Arlon,
Bittbourg, Diekirch, Echternach, Greveninacher, Remich, Bastogne Chiny, Durbuy,
Houffalize, Marche, Neufchâteau, Laroche et Virton. Les campagnes n’avaient
pas de représentation. Les états étaient convoqués par le conseil
provincial sur l’ordre du gouverneur général des Pays-Bas, lequel fixait le
jour de leur réunion. Parfois aussi le président du conseil provincial ou bien
le gouverneur de la province comme chef de corps était désigné pour faire cette
convocation [21].
--- SOURCES ET
RÉFÉRENCES ---
La biographie de Bernard Tabar provient du Monasticon belge.
Tome V, Province de Luxembourg,
avec l’aimable et précieuse aide de Mme Emilie Leromain, Direction
de la Documentation, Responsable
de la Mission appui à la pédagogie de la Bibliothèque Universitaire de
Lorraine.
[1] [6] Petit (R.), Archives de l'Etat à Arlon. Inventaire des
archives du prieuré du Val-des-Ecoliers à Houffalize. Bruxelles, Archives
Générales du Royaume, 1971 ; un volume in-4°, XVll-288 p., offset, 14 planches
et une carte hors-texte.
[2] Profès :
Qualifie le religieux ou la religieuse qui a
fait les vœux par lesquels on s’engage dans
un ordre religieux, après que le temps du noviciat a
expiré.
[3] Un obituaire (du latin obitus :
mort, décès) est un registre où sont inscrits les noms des morts et la date
anniversaire de leur sépulture afin de célébrer des offices religieux pour le
repos de leur âme Source Dictionnaire encyclopédique Larousse, 1998
[4] J. Vannerus, Obituaire…, dans Annales de l’Inst. Arch. Du
Luxembourg, LVI, 35.
[5] Prieur :
[Dans l'ordre de St Benoît] Supérieur(e) d'un couvent d'hommes ou de
femmes détaché(e) d'une abbaye ; moine ou moniale venant immédiatement après
l'abbé ou l'abbesse. Source Larousse.
[7] A.E.A, Archives du Prieuré de Houffalize, 195, Chapitre de
1682.
[8] [9] A.E.A, Archives du Prieuré de Houffalize, 185.
[10] A.E.A, Archives du Prieuré de Houffalize, 195, Fos II. V°
-16
[11] D. Guilleaume, L’Archidiaconé d’Ardenne, dans B.S.A.H, XX,
146 – Louis Draway est mort à Houffalize en 1705 (E. Tandel, les Communes
luxembourgeoise, IV, 729).
[12] Le règlement de la visite prescrivait de faire la cuisine
« en haut dans les lieux destinés
pour cela, où il sera defendu aux servantes d’entrer ». Les
Nomina priorum précisent : «Ipse
ex parte restituit et raparavit refectoria prout estant et cillunam
superiorem » (édit. J. Vannerus, Obituaire…, dans Annales de
l’Inst. Arch. Du Luxembourg, LVI, 40).
[13] Nomina priorum : J. Vannerus, Obituaire…, dans Annales
de l’Int. Arch. du Luxembourg, LVI, et A.E.A., Archives du Prieuré de
Houffalize, 279.
[14] A.E.A, Archives du Prieuré de Houffalize, 289
[15] Liste chronologique…, 1784, éd. E. Tandel, Les Communes Luxembourgeoises,
IV, 729. – L’autel porte le millésime de 1698 (E. Tandel, Les Communes
Luxembourgeoises, V, 698).
[16] E. Tandel, Les communes Luxembourgeoises, IV, 407-408, n°
719-723.
[17] Obituaire du XVIIIe s…, édit. J. Vannerus, Obituaire…, dans
Annales de l’Int. Arch. Du Luxembourg, LVI, 35.
[18] Abbaye :
communauté de moines ou de moniales gouvernée par un abbé ou une abbesse.
Monastère : Maison, régulièrement organisée,
de moines ou de moniales
Abbaye et monastère sont des synonymes – Source Larousse
[19] Petit (R.), Archives de l'Etat à Arlon. Inventaire des
archives du prieuré du Val-desEcoliers à Houffalize. Bruxelles, Archives
Générales du Royaume, 1971 ; un volume in-4°, XVll-288 p., offset, 14 planches
et une carte hors-texte.
[20] Wikipedia
[21] Annales de l'Institut archéologique du Luxembourg,
Volume 21, p. 10. De Institut archéologique du Luxembourg, Arlon, Belgium
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